On sait, depuis les Ready-made de Marcel Duchamp qu’un objet peut devenir une œuvre d’art à partir du moment où l’artiste le décide. L’évaluation de l’œuvre ne se fait plus en fonction de son adéquation à un étalon du beau, comme c’était le cas du temps de l’académie; des critères comme le savoir-faire, le travail, l’innovation, la technique, la maîtrise du métier, l’originalité, l’authenticité sont négligeables dans la formation du prix des œuvres contemporaines. Et curieusement, le marché de l’art n’a jamais été aussi florissant…
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L’art et L’argent
Aujourd’hui, le poids de la finance est tel qu’il ébranle les règles de l’art et dément la dichotomie traditionnelle entre le champ artistique « lieu de l’évaluation esthétique », et le marché de l’art, « scène des transactions commerciales et de l’établissement des prix ». Par le passé, les artistes ont réalisés de somptueuses représentations de l’argent :
- Quel en était le sens ? Comment étaient monnayées les œuvres ?
Art et économie, ma petite entreprise
Aujourd’hui existe une sorte d’alliage inédit entre l’art et l’économie : L’art se conformant, jusqu’au mimétisme parfois, aux lois du marché, tandis que l’économie adopte pour se renouveler certaines solutions éprouvées dans l’art.
Un certain nombre d’artistes se saisissent de l’objet économie comme thème de leur travail :
- par la représentation picturale ou photographique (Delaunay, Clegg et Guttman, Gursky…),
- par la création d’entreprises fictives (Philippe Thomas, General Idea…), ou la création d’entreprises réelles (Duchamp et la société anonyme, Warhol, Spoerri, Fabrice Hybert et l’entreprise UR, Wim Delvoye…)