Dans la peinture classique, gros et maigres sont tantôt le symbole du pouvoir et de la richesse, ou au contraire de la pauvreté et de la misère, matérielle ou spirituelle. Ce n’est qu’au début du XIXème siècle qu’apparaissent des gros « pathologiques », généralement exposés dans les foires. Puis au XXème siècle, des artistes s’emparent du thème de l’alimentation dévoyée, avec des représentations évoquant l’anorexie et son corollaire, la boulimie.
Enfin, fantasme de dévoration et cannibalisme, présents dans de nombreuses mythologies et dans notre religion chrétienne, sont également abordés par certains artistes contemporains.
Goya, Saturne dévorant un de ses fils
Au Moyen-Âge, les artistes cherchaient à donner une forme au monde céleste, à le rendre « visible » pour les croyants, conférant ainsi son caractère religieux à l’art classique. Progressivement, l’art se laïcise mais l’histoire biblique reste longtemps le sujet favori des artistes et des commanditaires, constituant ainsi la colonne vertébrale de l’art occidental. – Comment le lire aujourd’hui ?
Parmi les diables et les démons, Satan désigne l’Adversaire, aussi arrogant que méchant.
GOYA, St François Borgia et le Moribond
Au cours de notre histoire, le terme désigne un être de plus en plus foncièrement mauvais et devient un nom propre, celui de la puissance du Mal, en fait le synonyme du Dragon, du Diable, du Serpent, çomme celui de la Genèse. Depuis le moyen-âge, les très nombreuses représentations témoignent de cette évolution, connaissant leur acmé au XVIè siècle, à l’époque des guerres de religions.
Les grandes collections constituées de la fin du XIX° siècle à l’époque des Surréalistes….