Archives de catégorie : conférence monographique

Rodin Auguste

Un coup de burin sur l’académisme

Si la statuaire n’a jamais bénéficié d’autant de commandes que sous la IIIe République, elle connaît avec l’oeuvre de Rodin à la fin du siècle une profonde transformation. L’artiste s’affranchit du diktat de l’académisme, qui exerçait jusqu’alors son emprise sur les sujets et la manière de les exécuter ; il ne reproduit plus une réalité existante mais sa propre conception, sa vision du monde. Son œuvre ne cessera de se réinventer jusqu’à sa mort.

Saint Jean Baptiste (musée d’Orsay)

Rousseau Henri, dit le Douanier

Modeste employé de l’Octroi, autodidacte, Henri Rousseau est l’inventeur d’un univers pictural exubérant, coloré, aux scènes exotiques simplifiées et fantastiques. Même si plus de la moitié de ses peintures sont consacrées à des vues de Paris et de banlieues, ce sont ses jungles qui sont les œuvres les plus connues. N’ayant jamais quitté Paris, c’est dans les imageries populaires, les cartes postales, et les journaux illustrés qu’il a puisé l’essentiel de ses figures.

Le Rêve

Titien (Le) ou Vecellio Tiziano

Le Titien personnifie la Venise sensualiste du Xvème siècle. Héritier direct des contacts que l’école vénitienne a toujours entretenu avec le monde de l’Orient,  il affirme un goût raffiné pour la couleur et la lumière. Il deviendra rapidement l’un des artistes les plus courtisés des grandes cours européennes : nombreuses commandes du pape Paul III Farnèse, de l’Empereur Charles-Quint, puis de Philippe II d’Espagne, pour qui il peindra les célèbres poésies érotico mythologiques du Prado.

La Femme au miroir (1515)

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L’invention de la peinture à l’huile

Peintre de cour établi à Bruges, il sera le premier artiste flamand à signer ses œuvres. La splendeur de sa technique, le naturalisme et la piété humaniste qui caractérise ses peintures vont contribuer à influencer durablement les peintres Italiens tout au long du XVème siècle.

La Vierge du chancelier Rolin

Velasquez, génie espagnol du siècle d’or

Dès l’âge de 24 ans, Velasquez obtint le titre de peintre du roi Philippe IV d’Espagne. Génie précoce dès ses années sévillanes, il va réaliser à Madrid une série de chefs d’œuvres (la reddition de Breda, la légende d’Arachnée, les Ménines ), qui tout en marquant l’apogée de la grandeur espagnole, constituent les testaments picturaux de l’artiste.

Les Fileuses Vers 1657 (167 × 252 cm) Musée du Prado, Madrid.

Vermeer Johannes, homme du silence

Immensément célèbre aujourd’hui mais relativement inconnu de son temps, Vermeer appartient à la fructueuse école de Delft. Personnage mystérieux, il nous lègue une œuvre faite de silence et de méditation, en apparente contradiction avec certains aspects « supposés » de sa vie privée.

Le Géographe, 1669, Städel Museum, Francfort

Watteau Antoine

Watteau est le digne représentant au début du XVIIIème siècle français d’un nouvel art de vivre. Bien loin des formes académiques inaugurées sous Louis XIV,  les fêtes galantes et le théâtre vont dominer largement le monde de sa peinture. Créé pour une société galante dans un esprit de liberté, cet art léger et fantaisiste aura un rayonnement sur toute l’Europe; c’est le temps des Grâces, ou encore « Le temps des Lumières ».

Pèlerinage à l’île de Cythère (Louvre)