Si Michel Ange a acquis son immense célébrité avec la Pieta du Vatican, le David de Florence et encore le Moise romain, il fut aussi un immense peintre, (Chapelle Sixtine) et un architecte urbaniste de talent, qui a contribué à la magnificence de Rome au XVIème siècle. Sa carrière, au service parfois difficile des papes, révèle un caractère tourmenté, lisible dans la plupart de ses créations.
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Monet, des coquelicots aux nymphéas
Les taches rouges des coquelicots de Manet n’étincellent au soleil que le temps fugace d’une représentation, semblable en cela au caractère éphémére de leur vie. Elles seront l’emblème d’une esthétique à la fin du XIXème siècle : l’impressionnisme. Des années plus tard, Monet se laissera prendre à la contemplation de fleurs plus exotiques, les nymphéas. Recouvrant son étang de Giverny, elles suggéreront au maître d’autres explorations picturales, celles de la série et des formats monumentaux.
Munch Edvard
Artiste norvégien tourmenté, Munch exprime dans ses toiles un sentiment mélancolique, voir tragique de la vie. Il invente un vocabulaire plastique novateur, usant de simplification puis de déformation du trait. Il suggère et symbolise efficacement les drames du quotidien, à portée universelle comme la Mort, la maladie, la jalousie, la solitude…. Il apparaît comme l’un des précurseur de la grande vague de l’expressionnisme nordique, au début du XXème siècle.
Nolde Emil
L’audience d’Emil Nolde, artiste expressionniste allemand, est aujourd’hui considérable ; elle est cependant mal connue en France où très peu d’œuvres de l’artiste sont conservées. A propos de ses toiles qui usent des contrastes colorés de façon extraordinaire, on parle de véritables brûlots de couleurs hallucinatoires, développant des thématiques violemment opposées, scènes bibliques, nus, femmes, paysages fantastiques, marines, scènes de légende…
Picasso, l’invention d’un nouveau regard
Monstre sacré, Picasso a développé des thèmes existentiels dans un langage de feu et de sang puissamment ancré dans le réel. Il substitue une vision conceptuelle à celle perceptive qui gouvernait jusqu’ici nos habitudes de regard. Son nouveau langage plastique traduit une autre façon de voir le monde, capable de dépasser les apparences et de rendre l’essence des choses.
Pollock Jackson
Pour Pollock, grande figure de l’Action Painting new-Yorkaise, « la toile apparaît comme une arène offerte à son action, plutôt qu’un espace où reproduire un objet réel ou imaginaire ». Ce qui doit passer sur la toile n’est pas une image, mais un fait, une action, d’où un intérêt tout particulier apporté au mode d’exécution du tableau. Ainsi la technique du dripping inauguré par l’artiste permet d’enregistrer le dynamisme et la charge énergétique de son geste.
Poussin Nicolas
Référence et modèle absolue de la peinture académique française, Poussin incarne le type même du Savant Peintre, « Doctor pictus ». Ayant développé à toute sa carrière à Rome, dédaignant les honneurs de la Cour de France, Il est paradoxalement totalement étranger aux dogmes de l’Académie. Artiste libre et singulier, il s’opposera violemment à la peinture de Caravage, dont les apports lui semblent préjudiciables au devenir de « la beauté » en peinture.
Redon Odilon
Redon est d’abord un graveur, adepte des ténèbres et des lumières intérieures. Lié au mouvement symboliste, il définit sa vision comme la faculté d’éprouver des sensations qui ne sont pas nécessairement liées à un référent extérieur. Il illustrera de très nombreux recueils de poèmes. Vers la quarantaine, il aborde avec bonheur la couleur, notamment par la technique du pastel, ce qui semble correspondre à une période plus harmonieuse de sa vie.
Raphael
Raphaël est vénéré aujourd’hui comme l’archétype de Génie de la Renaissance italienne. Né à Urbino en 1483, il s’établit à Rome à dix-huit ans où il réalise ses oeuvres les plus importantes : les fresques des Chambres du Vatican, les cartons pour les tapisseries de la chapelle Sixtine et quelques toiles, dont La Transfiguration.
Sa mort très précoce a conforté le mythe du « Divin Raphaël, peintre voluptueux et classique tout à la fois».
Rembrandt
Le clair-obscur, en rehaussant ce qui est important dans le tableau, théatralise la representation et lui confère une dimension dramatique. Chez Rembrandt, l’usage de cette technique marque souvent la quête d’une révélation : la lumière luttant contre l’ombre, y acquiert vie et chaleur et se prête à traduire les oppositions entre terre et ciel, matière et esprit, grandeur et décadence…